Entre terre & mer : le Forum économique breton, un événement privilégié pour les échanges

C’était la 5e édition du Forum économique breton. Organisé sur deux jours, les 11 et 12 septembre 2024, le Forum économique breton se tenait au Palais du Grand Large à Saint-Malo. Au programme ? Conférence sur les énergies, sur le territoire breton, sur la mer, sur la défense et les nouvelles technologies, sans oublier la souveraineté numérique. Naturellement, La Voix au Chapitre y était présent.

De nombreuses personnalités présentes sur place

Au micro, Marie Drucker, célèbre présentatrice du JT de France 2 s’est muée en présentatrice de la séance d’ouverture et durant les deux jours d’échanges.

Plusieurs personnalités politiques étaient évidemment attendues comme Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, Luc Ferry, ancien ministre de l’Education nationale, aux côtés de grands patrons français à l’instar de Luc Rémont, PDG du groupe EDF, Christel Heydemann, DG du groupe Orange, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, Laurent Saint-Martin, DG de Business France et actuel ministre chargé du Budget et des Comptes publics.

Mais aussi des patrons bretons tels que Thierry Geffroy, président de Samsic, Benoît Catel DG de la BPGO, Hervé Kermarrec, président du MEDEF Bretagne et Jorge Boucas, président du directoire du groupe Roullier.

Il est où le bonheur ? Il est où ?

Cette 5e édition du Forum économique breton s’est déroulée sous le signe d’une interrogation : « Il est où le bonheur ? ».

Les questionnements, les risques, les menaces et les fractures béantes rencontrées par l’Europe, la France et la Bretagne, soulignent l’« urgence à (re)faire société ; à réaffirmer au regard d’un réel toujours plus instable la force du temps long ; à valoriser l’humain et projeter de nouvelles voies de progrès, à réussir à concilier en permanence l’intérêt particulier et l’intérêt général. Pensez le tout et l’unique. Voici, résumés à grands traits nos défis, nos combats », ajoute Christian Pousset, fondateur et secrétaire général du FEB.

Le déroulé des événements

Les territoires ont occupé une place importante dans les échanges au Palais du Grand Large, sous l’angle de l’attractivité. « Les enjeux de l’attractivité territoriale s’envisagent sous plusieurs angles. D’une part, la gestion des populations résidentielles et économiques avec l’enjeux d’attirer et retenir une population diversifiée est essentiel pour le dynamisme économique et social des territoires et constitue un moteur de croissance et de développement durable. D’autre part, la saisonnalité des visites, fréquente dans les régions touristiques, impose également une pression sur les infrastructures locales et peut avoir des répercussions sur la population locale, notamment en termes de coûts de la vie et de disponibilité des services », indique les organisateurs en synthèse du forum.

La sobriété a aussi occupé une place importante dans les réflexions. Non pas comme une façon de réduire le dynamisme économique, mais plutôt comme une opportunité de « maximiser l’efficacité pour minimiser l’impact environnemental tout en maintenant, voire en améliorant, la qualité de la production. Une approche plus sobre permet aux entreprises de contribuer significativement à la pro­tection de l’environnement sans compromettre leur performance ».

Dernier point transversal de cette 5e édition du Forum économique breton : la souveraineté. Elle doit permettre une meilleure résilience des territoires face à la conjoncture extérieure et peut se décliner en plusieurs points, tels que l’énergie, la formation, la production agricole et la transformation agro-alimentaire, sans omettre la souveraineté numérique, dont la Bretagne s’est faite championne. 

L’intelligence artificielle en embuscade

Actualité oblige, l’intelligence artificielle n’était pas le centre des réflexions mais se trouvait toujours en embuscade au fil des échanges.

Il est vrai que le développement accru de l’intelligence artificielle préfigure de nombreux changements des différentes strates, notamment sur l’emploi. « L’impact de l’IA sur l’emploi est profond et durable, entraînant des changements significatifs, et doit être perçue comme une opportunité pour augmenter les compétences des actifs et optimiser les processus de production. L’IA peut ainsi automatiser des tâches répétitives, permettant ainsi aux employés de se concentrer sur des activités plus stratégiques et créatives. Il a été souligné que l’IA pourrait aussi engendrer la création de nouveaux rôles et industries nécessitant des formations adaptées pour préparer la main-d’œuvre à ces nouveaux défis. »

Quels bilans tirer de ces échanges ?

Les nombreuses personnalités de poids, de spécialistes dans leur domaine, mais aussi de généralistes, politiques, monde de l’entreprise et fonction publique ont tous apporté leur pierre à l’édifice. « Ce que nous retenons, au-delà de la qualité réelle des contenus, c’est la richesse de ces partages et la volonté de chacun d’agir », précise Christian Pousset, en clôture du forum. « Merci à tous nos partenaires, à toutes celles et ceux qui ont conjugué envie, implication et conscience de l’intérêt général, merci à tous les acteurs de cette dynamique d’intelligence collective qui ne s’arrêtera pas et c’est là certainement une raison d’être optimiste et de poursuivre, non pas la quête, mais la co-construction de notre bonheur. »